« Tout dépend de notre façon de voir les choses »
J’ai entendu cette phrase de nombreuses fois.
Mais je crois que je n’avais jamais vraiment réalisé le degré d’importance et de véracité de cette affirmation… jusqu’à ce mois de janvier 2020 où je l’ai prise en pleine figure (c’est le cas de le dire !).
Il y a parfois des choses, des expressions que l’on entend et que l’on répète sans en prendre réellement la véritable mesure.
« Ça dépend de comment on prend les choses », « Chacun son point de vue ». On le sait. Mais cela reste abstrait.
C’est pourtant quelque chose d’important car cela influe sur notre façon de vivre, d’évoluer, d’appréhender notre quotidien pour apprivoiser et améliorer notre bien-être !
Et puis, un événement inattendu (et brutal dans mon cas) vient nous remettre les idées en place…
Je vais donc vous raconter ma mésaventure de ce début d’année et vous confier les leçons que j’en ai tirées.
Tout dépend de notre façon de voir les choses : j’étais sûre d’être en sécurité
Cette journée du 3 janvier avait commencé normalement, comme n’importe quelle autre. Un café, une douche rapide. J’avais enfilé un vieux jogging et des baskets car j’avais prévu d’aider des amis à débarrasser une remise dans laquelle étaient entreposées, depuis trop longtemps, de vieilles affaires : meubles, vaisselle, décorations, vêtements… Nous ne disposions que d’une journée pour trier le tout, organiser et effectuer les différents trajets vers les associations, ressourcerie, déchetterie.
Cette remise, étroite mais profonde, était surmontée de ce que je croyais être une mezzanine. En réalité, il s’agissait de poutres sur lesquelles étaient fixées de grandes planches. Aucune barrière ou rambarde de sécurité n’existait d’un côté ou de l’autre de la plateforme. Je ne le savais pas.
Sur cette mezzanine de fortune était entreposée la plupart du mobilier : chaises, table, étagères, etc.
En bas, au fond de la pièce, se trouvaient les cartons de vaisselle, déco, vêtements sur lesquels je m’affairais lorsque j’ai entendu le premier avertissement.
- «Attention ! Personne dessous !» suivi d’un énorme bruit provoqué par la vieille étagère vermoulue et brinquebalante qui avait été balancée du haut de la « mezzanine » vers l’entrée de l’entrepôt et qui achevait de se fracasser par terre.
Je me trouvais du bon côté, en sécurité. J’en étais vraiment persuadée…
Le choc
La matinée s’est ainsi déroulée, entre fracas de vieux meubles destinés au rebut et descente plus délicate du mobilier en assez bon état pour être conservé.
Vers midi, passant de carton en carton, je m’étais, sans trop m’en rendre compte, dangereusement rapprochée de la fameuse mezzanine… mais toujours du bon côté !
C’est alors qu’a retenti ce qui devait être, pour moi, le dernier avertissement :
- «Attention dessous !». Le ton était plus pressé et plus angoissé que d’habitude.
J’ai à peine eu le temps de tourner légèrement la tête pour regarder ce qui allait tomber de l’autre côté…
Le choc a été d’une violence inouïe. Les deux chaises anciennes en bois massif, emboîtées l’une dans l’autre ne sont pas « tombées de l’autre côté ».
Je me suis relevée, j’ai vacillé puis tout est devenu flou.
Je vous épargne les détails de ce qui a suivi. Médecin, SAMU, pompiers, urgences de l’hôpital… Bref, je suis rentrée chez moi à 22 heures avec une entorse cervicale, une plaie refermée et un traumatisme crânien.
Ça aurait pu être plus grave… et c’est là que ça devient intéressant !
Pendant ma longue période de convalescence (qui n’est pas encore tout à fait terminée d’ailleurs), durant laquelle j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup dormi… j’ai reçu de nombreuses visites de mes proches à la maison. Ils venaient prendre de mes nouvelles, ce qui était très gentil de leur part. Mais tous, sans aucune exception, m’ont déclaré à un moment ou à un autre :
- «Tu n’as vraiment pas de chance !»
Dans un sens, je comprends leur réaction.
Effectivement :
- «Un traumatisme crânien parce qu’on se prend des chaises sur la tête… Mais ça n’arrive à personne ça !»
- «Donc, pour résumer, deux chaises sont tombées d’une mezzanine, pile sur ta tête. Résultat : tempe droite ouverte, trauma crânien et entorse cervicale… Ok. Le truc improbable quoi !»
Certes.
Ce qui m’est arrivé est un peu bizarre mais n’a rien à voir avec de la malchance.
Et si…
Quand on me dit que j’étais au mauvais endroit, au mauvais moment, en quelque sorte c’est vrai. Car je n’aurais jamais dû me trouver là. Et c’est entièrement de ma faute.
Je n’avais rien à faire sous cette mezzanine, sécurisée ou pas, alors que des meubles y étaient déplacés.
Si je m’étais trouvée 50 centimètres plus loin, je n’aurais certainement pas été touchée, peut-être même pas effleurée. Mais si je m’étais trouvée 10 centimètres plus près, penchée en avant comme je l’étais, j’aurais pu avoir la nuque brisée… Qui sait ?
Beaucoup d’autres choses étaient entreposées sur ces planches. De chaque côté des chaises, se trouvaient une immense étagère et un radiateur en fonte… Je suis donc heureuse que ce soient les chaises qui aient basculé, sans quoi je ne serais peut-être plus ici pour en parler !
Tout dépend de notre façon de voir les choses
Ça s’est passé comme ça. C’est tout. C’est une leçon de plus qui m’a été offerte par la vie. Deux solutions s’offrent à moi. Je peux, soit me morfondre en me disant que ça aurait pu ne pas arriver, soit me réjouir que ça n’ait pas été plus grave.
Évidemment, j’opte pour la deuxième solution. Et je crois que ma nature optimiste et mon attitude positive ont des répercussions sur mon entourage. Je n’ai plus jamais entendu quelqu’un me dire que je n’avais pas eu de chance. Tout le monde me répète que j’ai eu, au contraire, beaucoup de chance !
Les plus pessimistes maintiennent que « dans mon malheur, j’ai eu de la chance ». Mais ce n’est pas grave. Je considère que c’est un premier pas vers une positivité plus accomplie. C’est déjà bien !
Pour ma part, je ressens, jour après jour, une amélioration de mon état général. J’éprouve toujours une certaine difficulté à me concentrer, surtout sur le long terme. Les vertiges ont enfin disparu et les maux de tête se font de plus en plus rares. Bien que toujours présente, la fatigue est beaucoup moins intense.
Mais le plus important, c’est que je suis vivante ! J’ai de la chance et je le sais !
À compter d’aujourd’hui, quoi qu’on me dise, je ne me considérerai plus jamais comme frappée de malchance. Non. JE SUIS UNE PERSONNE CHANCEUSE !
Et quoi qu’il arrive, je continuerai à aller de l’avant !
Car c’est ma façon de voir les choses.
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Image par Gerd Altmann de Pixabay
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