J’ai décidé d’être bien. Certains appellent ça la crise de la quarantaine… ?
Il est vrai que j’ai aujourd’hui 41 ans (au moment où j’écris cet article). Il m’aura donc fallu attendre quarante longues années avant de m’autoriser à me sentir bien !
Oui oui, j’ai bien dit m’autoriser. Poursuivez la lecture, vous allez comprendre.
Je vais commencer par vous demander de bien vouloir m’excuser car le titre de ce post est un peu mensonger… ?
Même si j’ai vraiment décidé, UN JOUR, d’être bien, la réflexion qui m’a amenée à prendre cette décision a été plus longue. Quelques mois m’ont été nécessaires pour arriver à la conclusion que j’étais presque entièrement responsable de mon mal être.
Je ne parvenais pas à me sentir bien car je m’empêchais de me sentir bien.
Le plus gros obstacle à mon bien être… c’était moi !
Alors, je me suis reprise en mains et j’ai décidé d’être bien !
« J’ai repris ma tête en mains » serait plus exact mais je trouve cette phrase un peu bizarre… ?
Donc je disais, je me suis reprise en mains.
A partir de ce moment, j’ai tout fait pour me sentir mieux.
Pour profiter de chaque instant, de chaque journée, de chaque petit détail.
Je n’ai pas réussi tout ça du premier coup. Ça m’a demandé aussi un peu de temps. Mais j’avais pris ma décision. Je suis têtue. Donc je l’ai fait !
J’ai commencé par me concentrer sur mes ressentis quand je n’étais « pas bien ». Et j’ai essayé de savoir pourquoi.
Voici quelques exemples de mes réflexions :
1- J’ai décidé d’être bien – Le questionnement
Je ne me sens pas bien : dans quelles situations et à quels moments ?
Situation n°1 :
Au moment de partir je me rends compte que je n’ai vraiment pas envie d’aller à cette soirée. J’ai accepté l’invitation par politesse et par convenance. Je ne connais même pas les hôtes. D’ailleurs je m’aperçois que j’ai mal à la tête. Et puis au ventre aussi. Et en plus il faut que je me change car ma tenue ne va pas du tout. Et…
Je me pose la question : Qui m’oblige à y aller ?
Ma réponse est : Moi…
Qui m’en veut si je n’y vais pas ?… Bon.
Situation n°2 :
Je me sens découragée à la fin de ma journée de congé. J’avais prévu de faire beaucoup plus de choses que ça ! J’aurais dû mieux m’organiser… Je n’ai quasiment rien fait de ce qui était sur ma liste. Je vais devoir encore poser une journée de congé.
Là encore, je m’interroge : Quelles sont les choses que j’ai faites aujourd’hui ?
Récapitulatif de ma journée :
J’ai commencé par la réalisation d’une pâte feuilletée. Il faut attendre entre chaque tour. Donc je ne me lance dans cet exercice que lorsque j’ai du temps et que je reste à la maison. Pendant les durées d’attente, j’ai successivement astiqué la hotte aspirante à fond, retiré la poussière des feuilles de toutes les plantes vertes de la maison, nettoyé les tiroirs à légumes du réfrigérateur.
Ensuite, j’ai entrepris les grandes lessives de printemps. J’ai lavé tous les rideaux et les manteaux d’hiver pour pouvoir les ranger. J’ai aussi trié les papiers qui s’accumulaient sur la console de l’entrée afin de les classer dans leurs pochettes respectives.
J’ai évidemment réalisé les tâches habituelles, le balai, l’aspirateur sur les tapis, la préparation du dîner de ce soir, etc.
Mais je n’ai pas pu brosser les joints du carrelage, ni faire les vitres, ni laver les couettes et les couvertures, ni désherber les jardinières, ni balayer la terrasse…En fait, je n’ai pas réussi à faire mon nettoyage de printemps comme je l’aurais voulu.
Je n’aurais pas dû prendre le temps de déguster ce café au soleil après déjeuner. Ça m’a mise en retard…
2- J’ai décidé d’être bien – La prise de conscience
Je suis responsable de mon mal-être
La situation n°2 est un peu plus complexe. Je dois pousser la réflexion…
J’ai encore plein de questions :
En y regardant de plus près, est-il possible d’exécuter en une journée tout ce qui est noté sur cette liste ?
Ma réponse : En y regardant de plus près…en fait…heu…non
Comment je me sens à la fin de ma « journée de congé » ?
Ma réponse : Mal. Fatiguée. Déprimée. Pas reposée du tout. Le seul moment de détente agréable de ma « journée de congé » a été le café au soleil qui n’a pas duré plus de 15 minutes…
Qui a rédigé la liste de choses à faire ? Ma réponse : Moi
Qui m’en veut ?… Bon.
Au fait, qu’est devenue la pâte feuilletée de ce matin ? Ah oui ! Je l’avais oubliée ! J’ai réalisé une délicieuse tarte aux fraises qui a régalé toute la famille ! Et ce n’était même pas noté sur ma liste !
Conclusion :
Je vais privilégier les sorties que j’ai choisies et décliner les invitations « obligées » pour contenter des personnes qui ne sont pas des amis. Je préfère passer du temps avec mes proches et leur faire plaisir.
Je prendrai de véritables jours de congés et pas jours de corvées et je ferai uniquement ce que j’ai le temps de faire. Le reste attendra. Ce n’est pas si grave.
Jusqu’à présent, je me forçais à suivre des directives que je m’imposais moi-même. Ça suffit ! C’est fini tout ça !
Dorénavant, je vais m’autoriser à être bien.
Et oui ça y est : j’ai décidé d’être bien ?
Petite précision
Alors. Je vous rassure.
Ces discussions imaginaires avec moi-même sont… imaginaires ! Car même s’il m’arrive de parler toute seule, je ne vais pas jusqu’à me faire la conversation ! Ne vous inquiétez pas.
J’ai juste essayé d’expliquer simplement, dans les grandes lignes, les cheminements de mes premières réflexions. Je voulais les partager avec vous. C’est fait !
Maintenant, en vous observant, en vous interrogeant, en vous introspectant (j’utilise parfois des mots savants…), essayez vous aussi de savoir ce qui vous empêche réellement, ou du moins en partie, de vous sentir bien.
Je suis intimement persuadée qu’une part de vous essaie inconsciemment de résister.
Mais…
J’espère sincèrement qu’à force de volonté, de lâcher prise ou de persévérance, vous pourrez, vous aussi, vous autoriser à être bien !
***
N’hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de page, à raconter vos anecdotes, à partager vos histoires, vos expériences et vos ressentis…
Vous pouvez aussi noter, partager et liker cet article s’il vous a plu…
Mais surtout, et c’est le plus important, PRENEZ SOIN DE VOUS
***
Crédits photos :
Photo de couverture : Denise Husted (TheVirtualDenise) de Pixabay
Photos de l’article, par ordre de défilement :
Tout d’abord, tout ce que je viens de lire est très bien écrit et puis c’est tellement vrai ! Je pense qu’on va être nombreuses (je fais exprès de le mettre au féminin…) à se reconnaître. On met la barre beaucoup trop haut ! Bravo pour ce travail !
Merci beaucoup Isabelle !
C’est vrai que cet article est un peu « orienté » au féminin car j’évoque ma propre expérience ! 😉
Et nous sommes peut-être plus enclines à nous poser ce genre de questions…
Cela dit je pense que, dans un autre contexte, tout cela peut très bien concerner les hommes, dans le cadre de leur vie personnelle mais aussi professionnelle !
Merci!! Un tout grand merci!!
Depuis le temps que je me pose milles et une questions à propos de ma condition actuelle ou clairement je ne suis pas heureuse.
On se force à vivre une vie qui n’est pas la nôtre alors qu’en fait la solution est dans le lâcher prise plutôt que dans l’abnégation quotidienne pour satisfaire à ceux qui nous entourent..
Très bel article !
Un grand merci à vous Anita !
C’est exactement ça, le lâcher prise. Parfois plus facile à dire qu’à faire…
Mais en prendre conscience représente déjà un pas immense vers notre bien-être personnel 😉